Qui suis-je ?
Au début
Je suis née à Rouen en 1969. Après des études tous azimuts (du droit, des langues, un master de linguistique et de science politiques) en France et en Allemagne, je travaille comme maquettiste-graphiste pour un éditeur, puis à mon compte en tant que rédactrice externe pour diverses publications. Je deviens auteur freelance de manuels scolaires pour un éditeur allemand en 2002.
Premiers émois
Je découvre la pratique du conte grâce à une association oeuvrant pour la promotion de la lecture en Haute-Normandie. C’est une révélation, l’impression d’arriver chez soi. Le temps d’affûter mes outils, de peaufiner mes histoires et je me lance.
Nouvelles rencontres
J’interviens dès lors auprès de différentes structures : écoles maternelles et primaires, médiathèques et bibliothèques, centres de loisirs, maisons de retraite, communes… Les interventions revêtent différentes formes : balades contées familiales, soirées contes pour adultes… Je me forme auprès de divers conteurs d’ici ou d’ailleurs : Eugène Guignon, Bruno Mallet, Ralph Nataf, Fabienne Thierry, Marc Buléon, Gabriel Kinsa. A chaque fois, ce sont de nouvelles découvertes et de nouvelles rencontres qui viennent alimenter la pratique. On entrouvre toujours de nouvelles portes, on découvre toujours de nouveaux chemins. En balade sur ces routes sinueuses, on est pressé de voir ce qui sera derrière le prochain virage.
Histoire d’amour et amour des histoires
Les histoires m’ont toujours accompagnée, je n’ai jamais oublié celles qu’on me lisait et que j’ai lues à mon tour. Une histoire, on la trouve (souvent même on la cherche !), on lui demande de rester, on la met sous son aile, et là on mûrit, on travaille du chapeau. En somme, l’histoire, on la polit, on la digère et on la dit.
Raconter dans le sens de transmettre fait partie de l’humain. Il y a des histoires qui s’imposent dans une espèce de fulgurance. Pourquoi ? Parce qu’elles font écho à des peurs, des espoirs, des tragédies ou des jouissances qui touchent l’être quel qu’il soit et d’où qu’il vienne. Selon son cheminement personnel, son ancrage, son héritage, son bagage, on finit par rencontrer celles qu’on aimera raconter. Alors commence le plaisir de l’habillage, l’exigence du mot juste car l’histoire se présente parfois dans son plus simple appareil. Devant le public, on lui gardera sa pudeur, sa fraîcheur en dosant comme il faut l’art de l’effeuillage.
Autres pratiques
On peut aussi décider de servir un texte. On lui restera fidèle en l’adaptant à la transmission orale.
Et puis on peut finalement se mettre au service de la parole de l’autre. L’autre, celui qui veut dire sa vie, son immeuble, son lieu de travail, son village. Il s’agit là d’un travail d’écriture et d’écoute avant la restitution sur site.
En résumé, pourquoi c’est si bon ?
Parce qu’on frétille fébrilement quand on découvre une histoire qui nous prend, parce que cette petite cuisine est joyeusement jubilatoire, parce qu’on n’aime rien plus que le plaisir du mot juste, parce qu’on a toujours rêvé d’être, non pas une hôtesse de l’air, mais un paratonnerre, c’est-à-dire de transmettre de belles choses à ceux qui ne les connaissent pas encore.